A l’origine, l’église d’Eyrans ne possédait qu’une nef et un chœur semi-circulaire voûté en cul-de-four, structure qui se retrouve encore sur le plan actuel.
Depuis le XII ème siécle elle a été modifiée plusieurs fois.
Dans l’église d’Eyrans vous pouvez contempler une vierge et un fonds baptismaux provenant de l’ancienne chapelle de l’hôpital.
NAZAIRE FAIVRE dans son livre « Une femme forte mère SAINT-JOSEPH » publié en 1949 écrit :
« NOTRE-DAME DE L’HUMILITE : - Il existait alors, sur la paroisse d’Eyrans, toujours dans le diocèse de bordeaux, une antique chapelle, abandonnée depuis les temps de la révolution de 1793. Elle était connue sous le vocable de Notre-Dame de l’Humilité et, à une heure de célébrité, avait attiré autrefois, à elle de nombreux pèlerins de toute la région environnante. Comme tous les autres lieux de pèlerinage, Notre-Dame de l’Humilité avait été pillée ; elle avait vu ses autels profanés et jetés dans les cloaques infects par la tourbe révolutionnaire et finalement avait été fermé au culte. Toutefois la statue de la vierge miraculeusement avait été sauvée, grâce au dévouement de trois jeunes gens de l’endroit qui ne partageaient point la fureur sacrilège des démolisseurs de l’époque. Lorsque les révolutionnaires se présentèrent à Notre-Dame de l’Humilité la menace aux lèvres et la haine dans le regard, ces trois jeunes gens les accueillirent de leur mieux et leur servirent à manger et à boire au gré de leur désir, tant et si bien qu’un profond sommeil s’empara de ces énergumènes. Profitant de ce sommeil, les trois jeunes gens s’empressèrent d’enlever la statue de son sanctuaire et de la cacher dans une grange, sous un gros tas de foin. Les vieillards de l’endroit racontent encore tous ces détails et signalent même la grange privilégiée qui abrita la Madone. Quand la dernière vague de fureur révolutionnaire fut passée, la statue de la Vierge de l’Humilité fut tirée de sa cachette et transportée dans l’église paroissiale d’Eyrans ; elle devint ainsi la propriété de la paroisse qui ne consentie plus à s’en défaire. »
A la mémoire de M. Louis François Comte d’Isle décédé au château de la Motte le 19 avril 1870 à l’âge de 87 ans. « Cœur pur et modeste il consacra sa vie à faire le bien – Priez pour lui ». Telle est l’épitaphe que l’on peut déchiffrer sur le monument situé au centre du cimetière.
La famille d’Isle a vécu au château La Motte. Ce château est situé à la sortie du bourg d’Eyrans en direction de Saint Androny ; au bas du vallon sur la gauche on aperçoit une grande bâtisse dont la construction paraît très ancienne.
En effet le château La Motte est connu depuis de longs siècles. Après avoir appartenu, au XVème siècle, à René De Dreux, il fut cédé en 1498 à Mathurin De Polignac, puis à Jean-Paul Chevalier. Le domaine passa au XVIII ème siècle de la famille Chevalier à celle des Donissan de Citran qui le vendirent à Gabriel Regnault de la Mothe. Ce dernier, mort sans postérité, laissa ses biens à son neveu Isle de Beauchaine. Cette famille conserva le domaine jusqu’en 1897. Louis François fut l’avant dernier de la famille à vivre à la Motte.
Peu d’écrit retrace les actions du Comte d’Isle ; mais c’est surtout son épouse qui, a laissé, dans la mémoire populaire la réputation d’une femme « faisant le bien ». Mme D’Isle, née Anne-Stéphanie de lage de Volude, âme généreuse et très chrétienne, s’est émue de l’abandon des enfants, des pauvres, des malades et de la détresse physique et morale des jeunes filles. Ainsi elle conçoit le projet de porter secours matériel et spirituel à ces pauvres êtres. Mme D’Isles alors fait l’acquisition de deux maisons situées à proximité de la Motte et y enseigne le catéchisme. Puis elle restaure, à l’Hôpital, la chapelle de Notre-Dame-de-l’Humilité, détruite pendant la révolution et tout en soignant les pauvres elle crée un orphelinat pour les jeunes filles qu’elle recueille.
NAZAIRE FAIVRE dans son livre « Une femme forte mère SAINT-JOSEPH » publié en 1949 énonce tous ses agissements en faveur des œuvres charitables ;